Le processus électoral pouvant régler définitivement la crise politique au Togo a du plomb dans les ailes à cause d’un bras de fer entre l’Union des Forces de Changement (UFC) et l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC) de Jean-Pierre Fabre.
Selon les recommandations de la CEDEAO, l’opposition et le pouvoir en place doivent envoyer à la Commission électorale nationale indépendante (CENI) leurs représentants qui sont au nombre de huit pour la coalition des quatorze partis politiques (C14) et de huit pour la majorité présidentielle, alors que l’UFC réclame toujours un siège au sein de ce lot de représentants de l’opposition à la CENI, en se basant sur l’actuel Code électoral.
Afin de donner plus d’éclaircissements sur ce différend, la 2ème vice-présidente de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Me Isabelle Améganvi, a démontré pourquoi c’est à la majorité présidentielle (Union pour la République, UNIR) de trouver une solution au problème à la CENI.
Selon les explications de la présidente du groupe parlementaire ANC à l’Assemblée nationale, si tant est que le parti présidé par Gilchrist Olympio (UFC) peut faire partie du gouvernement et soutenir l’action gouvernementale dans le même temps, se réclamer de l’opposition, conformément aux prérogatives que lui confère le statut de l’opposition, alors, ce parti peut avoir un représentant à la CENI, aussi bien dans le lot des 8 représentants du pouvoir que ceux de la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition.
«L’UFC, depuis 10 ans, a toujours eu un représentant à la CENI au nom de l’opposition parlementaire; il est temps que le parti UNIR, pour une fois seulement, lui cède une place sur ses 8! Ce qui permettra à l’Alliance des démocrates pour le développement intégral (ADDI) qui a le même nombre de députés (2) à l’Assemblée nationale tout comme l’UFC, de se faire représenter à la CENI au titre de la coalition des 14 partis» a encore expliqué Me Isabelle Améganvi.
Me Isabelle Ameganvi estime donc que la Coalition des 14 partis politiques de l’opposition est dans son rôle en désignant au plus tard le 30 septembre dernier, les 8 représentants qui lui reviennent, conformément aux instructions de la 2ème réunion du Comité de suivi chargé de la mise en œuvre des recommandations du 31 juillet 2018 de la CEDEAO.