Le gouvernement du Burundi n’assistera pas à partir du 24 octobre à Arusha, en Tanzanie, à la nouvelle série des pourparlers de paix visant à mettre fin à une crise politique au Burundi..
Ces pourparlers ont pour objectif d’apaiser les profondes divisions qui sont apparues après que le président burundais Pierre Nkurunziza ait entamé un troisième mandat controversé en 2015.
On dénombre depuis trois ans, environ plus d’un millier de morts au cours des répressions organisées lors des manifestations de l’opposition et d’un coup d’Etat manqué en 2015.
Le gouvernement du Burundi a clairement indiqué qu’il n’enverrait personne aux pourparlers de paix d’Arusha arguant qu’octobre est pour lui un mois de deuil et de commémoration des violences de 1993.
Un ancien Premier ministre a été tué en octobre 1961 et un ancien président a été assassiné le même mois d’octobre en 1993, ce sont les raisons évoquées par le pouvoir burundais pour justifier son absence à Arusha.
Mais pour beaucoup de Burundais, c’est une excuse toute trouvée pour éviter de prendre part à ce nouveau round des pourparlers censés aider le pays à tourner la page des profondes divisions politiques.
Pas plus tard que la semaine dernière, le gouvernement a accusé un chef de l’opposition d’organiser un complot visant à tuer le président Pierre Nkurunziza.
L’opposant Pierre-Celestin Ndikumana a rejeté l’accusation tout en la qualifiant de complot grossier visant à l’intimider. Bien que le président Nkurunziza a confirmé qu’il ne se représentera pas aux prochaines élections, la crise politique reste toujours d’actualité dans ce pays dont la population est estimée à 11,1 millions d’habitants.
Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a déclaré qu’il ne chercherait pas à se présenter à l’élection présidentielle de 2020, après la fin de son mandat actuel. Une annonce faite à Bugendrana, dans la province de Gitega, où la nouvelle Constitution du pays a été promulguée.