Le Roi Mohammed VI a affirmé la disposition du Maroc au « dialogue direct et franc avec l’Algérie », tout en appelant à une solution politique durable, réaliste et empreinte de l’esprit de compromis au Sahara marocain, région destinée à renouer avec sa vocation séculaire de trait d’union entre le Maroc et sa profondeur africaine.
Dans un discours adressé à la Nation, à l’occasion 43ème anniversaire de la Marche verte, le souverain marocain a proposé à l’Algérie la création d’un mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation, afin que soient dépassés les différends conjoncturels et objectifs qui entravent le développement des relations bilatérales.
Les relations entre les deux pays échappent à la normalité, créant, de fait, une situation inacceptable, a souligné le Roi Mohammed VI, rappelant que depuis son intronisation en 1999, il a constamment appelé avec sincérité et bonne foi à l’ouverture des frontières entre les deux pays, à la normalisation des relations maroco-algériennes.
Au sujet de la question du Sahara, le Souverain marocain a souligné la collaboration sincère du Maroc avec le Secrétaire général des Nations Unies, ainsi que le soutien apporté aux efforts de son Envoyé personnel pour poser les jalons d’un processus politique sérieux et crédible.
Ceci, afin de parvenir à une solution politique qui soit durable, qui porte le sceau du réalisme, de l’esprit de compromis et qui s’inscrive dans le cadre de l’Initiative d’autonomie au Sahara marocain, appelé à renouer avec sa vocation séculaire de trait d’union précurseur entre le Maroc et sa profondeur africaine, géographique et historique.
Pour le Roi Mohammed VI, la décision du Maroc de réintégrer sa famille institutionnelle n’avait pas uniquement pour dessein de plaider la cause du Sahara marocain, étant donné que la plupart des Etats africains partagent d’ores et déjà la position du Maroc à ce propos.
Cette démarche a été motivée par l’adhésion du Maroc à la dynamique de développement à l’œuvre dans le Continent, par souci de relever les multiples défis auxquels ce dernier est confronté, sans renoncer pour autant à ses droits légitimes et à ses intérêts supérieurs.
A cet égard, le Souverain marocain s’est félicité des résolutions du dernier Sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine, qui s’est tenu à Nouakchott, car elles sont en accord avec les positions et les principes internationaux pertinents.
Cette position constructive, empreinte de sagesse et de hauteur de vue, en finit avec les trop nombreuses manœuvres qui, au sein de l’Union Africaine, faisaient perdre à l’Afrique et à ses peuples un temps précieux, celui-là même qui aurait dû être employé à bon escient pour promouvoir le développement des pays africains et favoriser leur intégration.
Dans le même état d’esprit, le Maroc s’emploiera à développer des partenariats économiques efficients, générateurs de richesse, avec différents pays et divers groupements économiques, y compris l’Union européenne. « Néanmoins, nous n’en accepterons aucun qui pourrait porter atteinte à notre intégrité territoriale », a souligné le Roi Mohammed VI.