Le recensement électoral qui s’est tenu du 1er au 25 octobre dernier au Togo, sera prorogé exceptionnellement de trois jours, du 16 au 18 novembre prochain, a annoncé ce week-end, la Commission électorale Nationale Indépendante(CENI), conformément à une recommandation des facilitateurs désignés par la CEDEAO, pour aider à résoudre la crise politique au Togo.
Dans un communiqué publié à l’issue d’une rencontre à Conakry avec les représentants du gouvernement togolais, du parti au pouvoir (UNIR) et de la coalition des 14 partis de l’opposition (C14), les facilitateurs, les présidents guinéen Alpha Condé, et ghanéen, Nana Akufo-Addo, ont demandé à Lomé d’étudier la possibilité d’une «prorogation exceptionnelle» du recensement pour trois jours maximum, afin de répondre aux doléances de la C14, et «sans préjudice de la date du 20 décembre 2018», fixée par la CEDEAO pour la tenue du scrutin législatif.
Cette prorogation devrait également permettre, selon la CENI, aux candidats à la députation qui ne sont pas encore en possession de leur carte d’électeur (exigée dans la constitution du dossier de candidature), de pouvoir s’en procurer.
A cet effet, la CENI a annoncé qu’elle accordera aux candidats un délai supplémentaire de 5 jours, après la clôture du dépôt des candidatures, pour compléter leur dossier.
Toutefois, précise la CENI, la prorogation exceptionnelle du recensement ne concernera pas tous les Centres de recensement et de vote (CRV) du pays. Cette nouvelle opération privilégiera les CRV où l’affluence était encore considérable au dernier jour du dernier recensement, et les CRV de zones reculées où le recensement avait commencé avec beaucoup de retard.
Selon le chronogramme arrêté par le Conseil des Ministres pour les législatives du 20 décembre, le dépôt des candidatures est ouvert du 9 au 14 novembre et la période du 4 au 18 décembre sera réservée pour la campagne électorale. Les forces de l’ordre et de sécurité voteront par anticipation, le 18 décembre 2018 pour assurer leur mission lors du vote.