L’Union Nationale (UN), l’un des principaux partis d’opposition au Gabon est montée au créneau ce mardi, pour réclamer toute la vérité sur la santé du chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, hospitalisé depuis le 24 octobre dernier à Ryad en Arabie Saoudite.
Dans un communiqué publié hier, le parti dénonce «un groupe de personnes au sein de la présidence de la République» qui a «choisi l’évitement, la dissimulation et même le mensonge d’Etat», pour cacher au peuple gabonais ce qui se passe réellement.
La dernière information officielle donnée par la présidence gabonaise sur la santé d’Ali Bongo, remonte au 11 novembre dernier, et serait basée, selon le porte-parole de la présidence, Ike Ngouoni, sur le «dernier bulletin médical» des médecins traitants du président Bongo.
Dans son communiqué, Ngouoni reconnaissait la gravité de la santé du président, mais affirmait que ce dernier était «en phase de recouvrement de la plénitude de ses facultés physiques» après avoir reçu «des soins de supports appropriés et approfondis».
Une version qui semble ne pas convaincre l’opinion gabonaise, des rumeurs insistantes évoquent même un Accident Vasculaire Cérébral (AVC) dont serai victime le président Ali Bongo.
Pour élucider cette équivoque, l’UN réclame donc que soit rendu public, le dernier bulletin médical du Chef de l’Etat, établi par les médecins à Ryad.
«Ne pas en faire état est grave et attentatoire au bon fonctionnement de l’Etat», estime ce parti, qui exige par ailleurs que le Premier ministre gabonais, accompagné d’une délégation «représentative de la Nation», aille à Ryad «dans les meilleurs délais» pour prendre rendre visite au chef de l’Etat, et prendre contact avec le les autorités saoudiennes et les médecins.