Les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union Africaine (UA) se sont réunis ce week-end à Addis-Abeba en Ethiopie, pour le 11ème Sommet extraordinaire de l’Organisation consacré essentiellement aux réformes institutionnelles internes de l’Union.
«Renforcer l’Afrique et donner à nos peuples l’avenir qu’ils méritent», c’est l’objectif de l’UA rappelé à ses pairs par le président rwandais, et président en exercice de l’organisation, Paul Kagame, à l’ouverture du Sommet le 17 novembre.
Un objectif dont l’atteinte passe inévitablement par des réformes, notamment pour offrir à l’UA, une autonomie financière. Pour relever ce défi, l’Union envisage désormais de sanctionner ses États membres qui ne respectent pas leurs engagements financiers.
Dans des déclarations à la presse ce dimanche à l’issue du Sommet, le président de la Commission de UA, Moussa Faki Mahamat, a déploré que jusqu’à présent, près de 50% du montant attendu des contributions des Etats membres tardent à être versés, ce qui ralentit, a-t-il dit, l’UA dans l’exécution de ses programmes et porte donc atteinte à ses objectifs.
Les sanctions prévues peuvent aller jusqu’à «la suspension complète d’un Etat membre, qui, de ce fait, ne peut plus participer aux réunions de l’assemblée ou à toute autre réunion de l’UA», a annoncé M. Faki, soutenant que «la première responsabilité d’un Etat membre est de payer sa contribution».