Nouveau bras de fer en perspective entre l’Union Européenne (UE) et la République démocratique du Congo (RDC), dont les autorités viennent de demander aux Européens de lever leur sanction contre Emmanuel Ramazani Shadary, le candidat du clan Kabila à la présidentielle du 23 décembre prochain.
Début 2017, l’UE avait en effet, sanctionné 15 personnalités congolaises, dont le candidat Shadary, pour «atteinte aux droits de l’homme et entrave au processus électoral en RDC». Les personnes concernées sont interdites de voyage en Europe et leurs avoirs ont été gelés dans les pays de l’UE.
Ces sanctions européennes représentent «un cas flagrant d’ingérence inacceptable dans le processus électoral congolais», s’est récemment insurgé le ministre congolais des Affaires étrangères, Léonard She Okitundu lors d’un point-presse.
La RDC sollicite la «suspension moyennant une période probatoire» de cette sanction, afin de «remettre sur un même pied d’égalité tous les candidats à l’élection présidentielle», a indiqué le ministre des Affaires étrangères.
Mais face à une fin de non-recevoir, Kinshasa se verrait «dans l’obligation de se réserver à son tour son droit souverain de prendre des mesures de rétorsion qui s’imposent, dont elle préfère taire en ce moment la nature et l’ampleur», a menacé M. She Okitundu.
Pour ses prochaines élections (présidentielles, législatives et provinciales), la RDC a refusé d’accréditer des observateurs électoraux de l’UE. Une décision qui fait partie des mesures de rétorsion, a confirmé le ministre She Okitundu.