Le Togo entre dans la dernière ligne droite des élections législatives du 20 décembre, avec le démarrage, ce mardi, de la campagne électorale qui coïncide avec un appel à une journée «Togo mort» lancé par l’opposition radicale, qui a décidé de boycotter ces élections.
Jusqu’au 18 décembre 2018, les partis engagés dans la conquête des 91 sièges du parlement togolais vont multiplier leurs opérations de charme auprès des populations togolaises, pour solliciter leurs voix lors du scrutin du 20 décembre. Parmi ces formations, l’Union pour la République (UNIR au pouvoir) part largement favori.
Le parti du président Faure Gnassingbé a lancé son offensive tôt ce mardi matin sur les réseaux sociaux, avec des visuel aux messages sélectionnés en fonctions des projets de société défendus par le chef de l’exécutif.
Les grands carrefours de la capitale arborent déjà des affiches du parti des «bleus», et une grande caravane est annoncée à travers la capitale, dès 13h (heure locale).
Pendant ce temps, l’opposition radicale coalisée (C14) continue de boycotter le processus électoral, et appelle à une journée «Togo mort» ce 4 novembre. Ce «Mardi doit être un grand jour, un jour de honte pour ceux qui croient qu’ils peuvent continuer à faire ce qu’ils veulent du destin de ce peuple», a lancé samedi dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, Brigitte Adjamagbo-Johnson, coordinatrice de la C14.
Cette opposition dénonce l’acharnement du pouvoir de Lomé à aller aux urnes le 20 décembre, comme proposé par la CEDEAO dans sa feuille de route pour sortir le Togo de sa crise politique.
Ces opposants réclament que ces élections soit repoussées, que les réformes politiques et institutionnelles soient d’abord opérées de façon consensuelle, et que le processus électoral reprenne à zéro, avec l’implication de tous les acteurs politiques de la crise actuelle que vit le pays. Les 14 partis membres de la Coalition ont décidé de boycotter les législatives.