L’opposition togolaise coalisée au sein de la C14 (coalition regroupant 14 partis) qui a décidé de boycotter le processus électoral en cours dans le pays, ne compte pas pour autant rester en marge de la campagne pour les législatives du 20 décembre prochain.
Pour contrer ce qu’elle appelle un «coup de force électoral contre la feuille de route de la CEDEAO», la C14 prévoit une série d’actions, dont une caravane à travers les artères de la capitale, Lomé, et des grandes villes du pays, pour appeler les populations à boycotter «la mascarade de législatives» que le pouvoir entend organiser le 20 décembre 2018.
Elle annonce également 10 jours de manifestations de rue «synchronisées» dans tout le pays dès le 8 novembre, des veillées de prières et des messes à compter de ce 6 novembre jusqu’au 18, date de clôture de la campagne électorale qui a commencé depuis le 4 novembre.
Mais le ministère de l’Administration territoriale vient d’opposer un refus catégorique à ce programme de la C14. Avant lui, son collègue de la Sécurité et de la Protection civile avait prévenu qu’il ne tolérerait aucune tentative visant à déstabiliser le processus électoral en cours. De quoi augurer donc des jours agités dans le pays.
L’opposition togolaise dénonce l’acharnement du pouvoir de Lomé à aller aux urnes le 20 décembre, comme proposé par la CEDEAO dans sa feuille de route du 31 juillet 2018.
Elle réclame que ces élections soient repoussées, que les réformes politiques et institutionnelles soient d’abord opérées de façon consensuelle, et que le processus électoral reprenne à zéro, avec l’implication de tous les acteurs politiques de la crise actuelle que vit le pays. Elle a donc décidé de boycotter ces législatives, auxquelles 850 candidats sur 130 listes participent.