Les forces armées régulières de la République démocratique du Congo (FARDC) ont annoncé avoir repoussé ce week-end, une attaque d’hommes armés qui visait un entrepôt de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à Béni, province du Nord-Kivu, dans l’est du pays.
Ces hommes «inconnus» ont attaqué l’entrepôt vers 2h du matin, obligeant les forces de l’ordre à riposte par des tirs, a précisé Mak Hazukayi, porte-parole de l’armée congolaise, ajoutant que l’attaque s’est déroulée «à l’extérieur» de l’entrepôt, et le matériel électoral a donc été préservé.
Cette attaque est la deuxième du genre visant la CENI, après l’incendie «d’origine criminel» survenu dans la nuit de jeudi dernier contre l’entrepôt de la Commission à Kinshasa. Près de 8.000 machines à voter et plusieurs autres kits électoraux destinés au scrutin du 23 décembre prochain, ont été détruits par le feu.
Ces pertes représentaient 80% du matériel électoral destiné à la Commune de Kinshasa, qui représente 11% des inscrits dans toute la RDC avec 4,4 millions d’électeurs enregistrés.
La RDC est à une semaine des élections générales, alors que les tensions s’enlisent dans le pays, avec notamment des violences lors de la campagne électorale. Jeudi dernier, un jeune garçon de 17 ans a été tué par balles à Mbuji-Mayi, au Kasaï, pendant qu’il attendait l’arrivée de Félix Tshisekedi, l’un des deux principaux candidats de l’opposition à la présidentielle.
Mais ces incidents n’empêcheront pas la tenue des élections le 23 décembre prochain, à assurer la Commission électorale, qui a promis de déployer le matériel électoral de réserve pour combler les pertes à Kinshasa. Cette CENI maintient également l’usage de la «machine à voter», malgré la contestation de l’opposition.