Le Soudan du Sud a contesté ce lundi, les nouvelles sanctions des Etats-Unis d’Amérique (USA) contre trois personnes, dont deux citoyens sud-soudanais et un officier israélien, accusés d’avoir joué un rôle dans la guerre civile qu’a connue le pays depuis son indépendance.
Il s’agit d’Israel Ziv, un ancien général de l’armée israélienne et patron du groupe de consultants Global CST, que Washington accuse d’avoir utilisé une société agricole «comme couverture pour la vente d’environ 150 millions de dollars d’armes au gouvernement, dont des fusils, des lance-grenades et des lance-roquettes».
Il aurait soudoyé des autorités sud-soudanaises, pour «planifier des attaques de champs pétroliers au Soudan du Sud par des mercenaires, en vue de créer un problème que seule sa société et ses associés pouvaient résoudre».
De leur côté, les sud-soudanais Gregory Vasili, beau-frère du président sud-soudanais Salva Kiir, et Obac William Olawo, un homme d’affaire, sont respectivement accusés d’avoir dirigé des violences claniques dans l’Etat régional de Gogrial en 2017, et d’être impliqué dans un trafic d’armes et de matériel à destination du Soudan du Sud.
Hier lundi, Mawien Makol, porte-parole du ministère des Affaires étrangères sud-soudanais a qualifié ces nouvelles sanctions (gèle de biens et interdiction de voyage) d’«unilatérales» et «injustifiées», ajoutant qu’elles avaient en réalité pour but de faire échouer le récent accord de paix signé dans le pays.
Le Soudan du Sud, qui a acquis son indépendance en 2011, a sombré dans la guerre civile deux ans plus tard lorsque Salva Kiir a accusé Riek Machar, son ancien vice-président, de fomenter un coup d’État.
Les belligérants ont finalement signé un accord de paix en septembre dernier, qui prévoit un cessez-le-feu et l’interdiction de recruter de nouveaux combattants.