En République démocratique du Congo (RDC), la longue et angoissante attente a commencé, après la journée de vote marathon de ce 30 décembre qui a vu se tenir les scrutins présidentiel, législatives et provinciales, malgré les désaccords et autres manquements.
Un 30 décembre 2018 tant redouté, mais qui au finish, se sera déroulé dans des conditions «acceptables», malgré quelques couacs.
«Nos observateurs sur le terrain ont fait état de la destruction du matériel électoral à Kingabwa (un quartier de Kinshasa)», rapportait hier le porte-parole de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) l’abbé Donatien Nshole, qui juge toutefois que «le climat général du déroulement du vote a été relativement calme, sur la base de l’observation de 78% des bureaux de vote».
De son côté, l’opposition a déploré des dysfonctionnements «non négligeables», notamment le retard dans l’ouverture des bureau de vote dans plusieurs localités, et des machines à voter à court de batterie avant même la mi-journée.
Quatre personnes auraient été tuées dans le Sud-Kivu où un agent électoral aurait voulu bourrer les urnes en faveur du dauphin du président Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary, a accusé Vital Kamerhe, ex-président de l’Assemblée nationale et ex-candidat en 2011, qui soutient le candidat de l’opposition, Félix Tshisekedi.
A Béni, dans l’est du pays, les habitants ont organisé «leur» propre vote, «avec fierté», pour protester contre leur exclusion du processus électoral.
La Commission électorale avait décidé de reporter le scrutin de ce dimanche dans cette localité en proie à une épidémie d’Ebola et à des violences, ainsi que dans deux autres en proie à des conflits.
Aucune tendance ne se dégage pour l’instant des dépouillements qui ont commencé depuis hier, et les résultats provisoires ne doivent être connus que samedi prochain, d’après la CENI.