En République démocratique du Congo (RDC), les attentions étaient focalisées ces derniers jours sur les résultats de l’élection présidentielle, alors qu’une autre bataille se jouait, notamment pour le contrôle de l’Assemblée nationale.
Et cette bataille qui s’était également jouée dans les urnes lors des élections générales du 30 décembre, a tourné à l’avantage du Front commun pour le Congo (FCC) -coalition au pouvoir- d’après les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Selon les chiffres annoncés vendredi par la CENI, la coalition fidèle au président sortant, Joseph Kabila, s’adjugerait une majorité de «plus de 260 députés» sur les 500 que compte le Parlement congolais. Une majorité qui devrait lui permettre de contrôler le futur gouvernement, avec la probabilité de nommer un Premier ministre qui sera issu de ses rangs.
Les résultats des législatives tombent alors que le contentieux demeure entier autour de la victoire «provisoire» de l’opposant Félix Tshisekedi au scrutin présidentiel.
Avec 38,5%, le fils de feu Etienne Tshisekedi est, pour l’heure, le visage de l’alternance en RDC, mais il est contesté au sein même l’opposition.
Dans une déclaration ce dimanche, le président zambien Edgar Lungu, président en exercice de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), a suggéré un «recomptage des voix, afin de rassurer à la fois les vainqueurs et les perdants».
Il a également invité la classe politique congolaise à «ne pas accroître un peu plus les tensions», et proposé la formation d’un «gouvernement d’union nationale».