En Algérie, la date de l’élection présidentielle a été fixée pour le 18 avril, levant ainsi un premier doute sur la tenue du scrutin, sans toutefois mettre fin au flou sur les intentions du président Abdelaziz Bouteflika que son camp appelle à briguer un cinquième mandat, bien qu’il soit paralysé et incapable de parler depuis le sévère AVC dont il a été victime en 2013.
L’annonce faite vendredi par la présidence de la République, et citée par l’agence de presse officielle APS, ne dissipe pas l’inquiétude de l’opinion publique et des partis de l’opposition sur ce que compte faire le président Bouteflika, à la tête du pays depuis 1999.
D’après la loi, les éventuels candidats disposent de 45 jours, jusqu’au 4 mars, pour déposer leur dossier de candidature. Lors de la précédente élection présidentielle de 2014, le président Bouteflika avait attendu jusqu’aux derniers jours avant l’expiration du délai, pour présenter sa candidature. La longue maladie de Bouteflika, cloué dans un fauteuil roulant et qui ne s’est plus adressé aux algériens depuis 2013, suscite l’inquiétude de l’opinion.
Plusieurs chefs de partis d’opposition dénoncent régulièrement la main mise des clans au pouvoir sur les affaires du pays, alors que la majorité des algériens reste convaincue que ce sont les généraux qui détiennent le vrai pouvoir en Algérie.