Le nouveau Parlement togolais sera dirigé par un bureau de onze membres, avec à leur tête une femme, en la personne de Chantal Yawa Tsegan.
Membre de l’Union pour la République (UNIR), parti au pouvoir et majoritaire au parlement, Yawa Tsegan est la première femme à prendre les rênes de l’hémicycle togolais. Elle a été élue avec une large majorité de 88 voix sur 89 exprimées, et succède à Dama Dramani, également de l’UNIR.
Inspectrice des impôts de formation, Mme Tsegan a été Directrice de cabinet du ministre des Transports en 2010, avant d’être élue députée de la circonscription de Kloto-Kpélé (sud Togo) en 2013.
Premier questeur dans le bureau sortant de l’Assemblée nationale, la nouvelle cheffe du perchoir a accepté ses nouvelles fonctions avec «responsabilité», et s’est dite prête, avec son équipe, à faire face aux différents enjeux qui les attendent. Et les enjeux sont de taille pour cette 6ème législature, avec notamment la question des réformes constitutionnelles et institutionnelles toujours pendante.
Mais les choses devraient aller sans grandes encombres, estiment des observateurs, pour qui la nouvelle Assemblée est dépourvue d’une «vraie opposition» capable de bousculer les débats. En effet, les 91 députés de la nouvelle Assemblée sont issus des législatives du 20 décembre dernier, boycottées par l’opposition radicale.
Malgré les protestations de cette opposition coalisée au sein de la C14, ce scrutin a été validé notamment par l’Union africaine (UA) et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les résultats attribuent une majorité confortable de 59 députés sur 91 au parti du président Faure Gnassingbé, aux côtés d’une opposition dite modérée.