Toutes les personnes arrêtées au Soudan, lors des derniers mouvements de contestation contre le président Omar El Béchir vont recouvrer leur liberté, a-t-on annoncé mardi à Khartoum.
Hier mardi, le ministère de l’Information a annoncé dans un communiqué, que le chef du Service national du renseignement et de la sécurité, Salah Ghosh, «a émis un ordre de libération de toutes les personnes détenues lors des incidents en cours».
Le Soudan, pays en grandes difficultés économiques, fait face à une vague de contestations quasi-quotidiennes depuis le 19 décembre 2018, au lendemain d’une hausse des prix du pain et des médicaments, alors que des pénuries se faisaient déjà sentir dans le pays.
Ces manifestations qui ont muté en mouvements pour le départ du président Omar El Béchir, sont violemment réprimées par les forces de l’ordre. Selon un bilan officiel, trente personnes ont perdu la vie depuis le début du mouvement, les ONG de défense des droits de l’homme parlent de leur côté, de «plus de 40 morts», dont des enfants.
Dimanche dernier, des manifestants sont encore sortis dans les rues de Khartoum et de sa ville jumelle d’Omdourman, répondant à l’appel de l’Association des professionnels soudanais (SPA), fer de lance de la contestation. Mais un important déploiement des forces de police et d’agents de sécurité ont empêché les protestataires de se rassembler.
Hier mardi, de nouvelles manifestations ont été dispersées par les forces de l’ordre dans la capitale.