L’émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, Horst Köhler compte rencontrer en février, les quatre parties prenantes au conflit du Sahara en vue de convoquer en mars prochain, une nouvelle table ronde à Genève, après la reprise d’un dialogue multilatéral en décembre deriner, ont indiqué des diplomates, après une session tenue ce mardi à huis-clos par le Conseil de sécurité de l’ONU.
La première rencontre quadripartite (Maroc, Algérie, Mauritanie et Polisario), a été «très positive» et «l’environnement est bon», ont commenté mardi les ambassadeurs sud-africain, Jerry Matthews Matjila, et français, François Delattre, après un compte rendu de ses travaux par l’émissaire onusien.
Lors des consultations du Conseil, l’émissaire de l’ONU n’a pas révélé la date et le lieu de la prochaine table ronde. Les discussions début décembre à Genève étaient les premières depuis six ans, après l’échec des pourparlers informels entre le Maroc et le Front Polisario.
Selon des diplomates basés à New-York, les discussion à la première table ronde de Genève, se sont déroulées, à la différence de précédentes négociations, dans une «très bonne atmosphère, un très bon climat, une grande cordialité, chacun écoutant l’autre».
Le Polisario, qui a proclamé en 1976 une République arabe sahraouie démocratique (RASD) avec le soutien de l’Algérie et de la Libye, milite pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination, alors que le Maroc qui contrôle dans les faits 80% du territoire désertique de 266.000 km², propose une large autonomie sous sa souveraineté, pour la partie contestée de son Sahara.
Rabat, dont la délégation à Genève lors des dernières discussions était conduite par le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita, rejette toute solution autre qu’une autonomie sous sa souveraineté, en invoquant la nécessité de préserver la stabilité régionale.
«L’autodétermination est une chose, le referendum en est une autre, la première option se fait par les négociations et la seconde option du référendum n’est pas à l’ordre du jour», avait déclaré Bourita, devant les médias.
Le dernier cycle de négociations directes lancé par l’ONU en mars 2007 s’était enlisé en raison de désaccords entre le Maroc et le Polisario sur le statut du territoire et sur la composition du corps électoral pour un référendum d’autodétermination ce qui s’est soldé par l’instauration d’un cessez-le-feu en 1991.