Le président ivoirien, Alassane Ouattara a relancé le débat sur son éventuel troisième mandat, en déclarant ce lundi, sur les ondes de Radio France Internationale (RFI), qu’il n’excluait pas la possibilité d’être candidat lors de la présidentielle de 2020.
«C’est très clair, je peux me représenter si je le souhaite (…) Tous les avis juridiques que j’ai consultés me le confirment», a dit le chef de l’Etat ivoirien, qui se fonde sur la nouvelle Constitution de son pays adoptée en 2016 sur son initiative.
Le texte adopté avec 93,42% des suffrages lors du référendum de novembre 2016, crée un poste de vice-président et un Sénat, rend l’école obligatoire pour tous et assouplit les règles d’éligibilité d’un candidat à la présidentielle. Il offre notamment la possibilité à Ouattara de briguer deux autres mandats à compter de 2020, année où prend fin son actuel second mandat.
En août 2018, le président Ouattara avait laissé entrevoir la possibilité d’une transition, déclarant dans un discours qu’il était temps de laisser la chance à un nouveau leadership et à une nouvelle génération à la tête de la Côte d’Ivoire.
Mais, il faudra attendre jusqu’en 2020 pour connaitre les vraies intentions du président sortant Ouattara, puisque, déclare-t-il sur RFI : «Je donnerai ma réponse en 2020. Je peux prendre une décision jusqu’au 28 juillet 2020».
En défendant «un bilan inattaquable», caractérisé, selon lui, par «un fort taux de croissance et de faibles taux d’inflation, d’endettement public, de déficit budgétaire», Ouattara donne déjà des signaux d’un attachement au pouvoir, estiment des observateurs.