Le Togo s’apprête à renouveler les membres de sa Commission électorale indépendante (CENI), en prévision des élections locales prévues cette année, aux termes du mandat de l’équipe ayant conduit les dernières élections législatives.
L’Assemblée nationale togolaise vient de lancer, dans cette optique, un appel à candidature à l’endroit des partis politiques extraparlementaires et des organisations de la Société civile, pour manifester leur volonté de faire partie de la prochaine CENI. Les candidats ont jusqu’au 4 mars 2019 pour déposer leurs dossiers.
Conformément à l’article 12 et 14 du Code électoral togolais, l’Assemblée nationale procédera après à l’élection de six personnalités pour représenter les partis extra-parlementaires et les organisations de la société civile à la CENI, à raison de 3 postes pour chaque entité.
La CENI sortante a rendu son Rapport général de fin de mission la semaine dernière. Boudée par l’opposition radicale, cette équipe dirigée par Pr Kodjona Kadanga avait géré l’organisation des élections législatives du 20 décembre 2018 dans des conditions assez critiquées.
Avec la formation d’une nouvelle CENI qui s’annonce, une question revient. L’opposition radicale conduite par le désormais ex-chef de file de l’opposition, Jean-Pierre Fabre, y siègera-t-elle ? Possible, jugent des observateurs, qui pensent qu’à l’allure actuelle des choses où la coalition de l’opposition (C14) s’effrite, l’égo habituel des opposants pourrait l’emporter, et ils siègeraient en «rangs dispersés» à la CENI.
Le boycott des dernières législatives par la C14 permet aujourd’hui à la majorité présidentielle de disposer d’une confortable majorité de 59 députés sur 81 à l’hémicycle, aux côté d’élus d’une opposition dite «modérée».