La République démocratique du Congo (RDC) a entamé la normalisation de ses relations avec l’Union Européenne (UE), avec notamment la conclusion d’un accord portant sur la réouverture de la Maison Schengen à Kinshasa, la capitale congolaise.
La RDC sous la présidence de Joseph Kabila avait ordonné la fermeture de cette sorte de consulat de l’UE géré par la Belgique, au plus fort de la crise politique dans le pays, et en représailles contre la décision de Bruxelles de lui suspendre son soutien financier.
La Maison Schengen rouvrira «d’ici une dizaine de jours, sous un autre label, défini après consultation des partenaires de l’espace Schengen», lisait-on vendredi dans un document intitulé «Accord visant la réouverture de la Maison Schengen», après des discussions entre la RDC et la Belgique à Kinshasa.
L’accord prévoit l’institution d’«un comité de pilotage regroupant les ambassades sises à Kinshasa et qui participent au dispositif commun de délivrance des visas Schengen».
La RDC s’est engagé de son côté, à «rétablir l’immunité diplomatique sur le bâtiment dédié aux activités de la Maison Schengen».
Pendant ce temps, les Etats-Unis d’Amérique (USA) ont sanctionné des responsables de la commission électorale en RDC, dont son président, Corneille Nangaa, pour corruption et violations des droits de l’Homme.
Dans un communiqué, le département américain a salué le «transfert historique du pouvoir» de manière pacifique en RDC, mais il a émis «des inquiétudes légitimes sur la conduite et la transparence du processus électoral», sans toutefois remettre en cause l’élection de Félix Tshisekedi.
Washington a donc décidé d’inscrire sur sa liste noire des personnes interdites d’accès au territoire des Etats-Unis, le président de la CENI, Corneille Nangaa, son vice-président Norbert Basengezi, le président de l’Assemblée nationale congolais, Aubin Ndjalandjoko et le président de la Cour constitutionnelle Benoît Lwamba Bindu.
Le département d’Etat américain juge que «ces individus se sont enrichis personnellement par l’usage de la corruption ou en dirigeant et supervisant des violences contre des personnes exerçant leur droit à se rassembler pacifiquement et leur liberté d’expression».