En Algérie, le projet d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika ne passe toujours pas auprès de la population à forte densité de jeunes.
Après les manifestations de grande ampleur au courant de la semaine dernière, les étudiants sont eux aussi sortis dans les rues ce mardi, pour réclamer «la retraite» du président sortant, Bouteflika diminué par un AVC depuis 2013.
Le mouvement des jeunes étudiants algériens a commencé ce mardi sur les campus universitaires, avant de défiler dans les rues de la capitale, où ils ont formé un cortège de plusieurs milliers de personnes.
Hors de la capitale, de multiples manifestations ont été évoquées, via notamment le hashtag «Non au 5e mandat» sur les réseaux sociaux. Les médias locaux ont fait état de défilés sur des campus ou dans les rues de Constantine, Béjaïa et Tizi-Ouzou, mais aussi Sétif, Guelma et Ouargla, située dans l’est du pays.
Selon des témoignages, la police est restée largement passive, se contentant de canaliser les cortèges, comme lors des manifestations de vendredi dernier.
Le 2 février dernier, les partis de la coalition au pouvoir en Algérie ont apporté leur soutien officiel à une candidature du président Abdelaziz Bouteflika en vue du scrutin d’avril.
Malgré l’aggravation de son état de santé, le président algérien, qui a perdu ses capacité de locution et se déplace depuis 2013 en fauteuil roulant, devrait déposer officiellement sa candidature le 3 mars prochain, à moins d’un mois de la clôture des candidatures.