Après la table ronde sur le Sahara qui a réuni, la semaine dernière à Genève, sous l’égide de l’ONU, les quatre protagonistes du conflit (Maroc, Algérie, Polisario et Mauritanie), Rabat a enchaîné par une conférence ministérielle africaine à Marrakech qui bat en brèche la réunion organisée par l’Afrique du Sud à Pretoria, en soutien au mouvement séparatiste.
Réunissant 37 Etats africains, la conférence ministérielle de Marrakech, a confirmé l’exclusivité de l’ONU dans la conduite du processus politique pour parvenir à un règlement de la question du Sahara, sur la base du réalisme et du compromis.
Cette exclusivité avait été reconnue à l’organisation des Nations unies par le Sommet de l’Union africaine (UA) de juillet 2018 à Nouakchott, qui avait adopté une décision dans ce sens.
Au terme de la décision 693 de l’UA, les chefs d’État africains réunis en Mauritanie l’été dernier, avaient confié à une Troïka africaine le droit exclusif d’exprimer la position de l’UA sur la question du Sahara, afin d’éviter les interférences et les manœuvres sur cette affaire.
Lundi, 37 Etats africains ont adopté la déclaration de Marrakech, dans laquelle ils réaffirment le leadership de l’ONU sur le conflit régional autour du Sahara.
Cette déclaration vise à « préserver l’esprit et la lettre de la décision 693 » du sommet de Nouakchott, seul moyen permettant « le retour à la sérénité dans les travaux de l’Union Africaine », souligne la déclaration de Marrakech.