Le géant chinois des télécoms, Huawei, a annoncé en fin de semaine dernière, avoir paraphé un protocole d’accord avec l’Union Africaine (UA), visant à renforcer leur coopération en matière de technologies de l’information et de la communication.
Les principaux domaines concernés par cet accord, sont «le haut débit, l’Internet des Objets (IoT), le Cloud Computing, la 5G et l’intelligence artificielle», indique Huawei dans un communiqué.
Ce nouvel accord fait suite à un précédent signé en février 2015 et «témoigne de la confiance continue de l’Union africaine envers Huawei», s’est félicité Philippe Wang, vice-président du groupe chinois pour l’Afrique du Nord.
Cette confiance renouvelée est, selon le dirigeant de Huawei, une manière pour la société de «mettre un terme aux rumeurs de fuite des données provenant des équipements Huawei, étant donné que l’UA a procédé à un audit complet de son système informatique au sein de l’ensemble de l’organisation, et les conclusions démentent les propos avancés dans les médias l’année dernière».
En effet, courant mai, Washington a placé Huawei sur une liste d’entreprises suspectes auxquelles les entités américaines ne peuvent vendre d’équipements technologiques.
L’administration Trump soupçonne le groupe de Shenzhen d’espionnage au profit de Pékin. La Chine a répliqué vendredi en annonçant la création de sa propre liste noire d’entreprises étrangères «non fiables».
En 2018, le journal français «Le Monde» avait affirmé dans ses colonnes, que la Chine avait espionné le siège de l’UA à Addis-Abeba, en citant des sources internes à l’institution africaine.
Le quotidien soutenait que cet espionnage avait eu lieu depuis 2012, date à laquelle s’est achevée la construction du bâtiment flambant neuf de l’UA, offert par la Chine. Mais l’UA avait dénoncé «des allégations totalement mensongères».