La fin de semaine dernière a été marquée au Bénin, par des violences opposant civils et forces de sécurité ayant fait au moins deux civils tués et plusieurs blessés tant parmi les civils que parmi les forces de l’ordre.
À l’origine de ces débordements, l’arrestation d’une personne accusée de violences lors des législatives contestées du 28 avril 2019. A Savè et Tchaourou au centre du Bénin, des chasseurs locaux se sont mêlés aux échauffourées.
«Les forces de défense et de sécurité ont été la cible des tirs nourris auxquels ils ont riposté dans les localités de Savè et de Tchaourou, tuant des assaillants», a indiqué lors d’un point de presse samedi, le colonel Spéro Gouchola, conseiller technique à la sécurité du ministre Sacca Lafia, sans préciser le nombre de morts. «À ce jour, on dénombre une cinquantaine de blessés parmi les forces de défense et de sécurité, dont 10 graves», a-t-il poursuivi.
Depuis samedi, trois médiateurs sont à pied d’œuvre à Tchaourou, la commune d’où est originaire l’ex-président béninois, Boni Yayi, pour tenter de pacifier la situation et renouer le dialogue.
«C’est une mission pour aider à faire revenir le calme, la paix. Nous avons eu un échange avec tous les protagonistes de la crise (…) et il y a, de part et d’autre, un certain nombre de problèmes», explique Ishola Bio, l’un des trois personnalités originaires de la ville, désignés comme médiateurs.
M. Bio fait savoir que les revendications étaient qu’on relâche ceux qui ont été arrêtés. Et après, que le dispositif qui est installé au domicile de l’ancien préside Boni Yayi soit levé.
«De part et d’autre, des engagements ont été pris», assure-t-il, ajoutant que le représentant des chasseurs «a promis que cela va se calmer» et qu’«ils vont essayer de dire aux chasseurs et à leurs collègues de laisser tomber les armes, et d’explorer la voie politique pour régler les problèmes».