La justice nigériane a validé ce mercredi l‘élection à la présidence de Muhammadu Buhari pour un second mandat, scrutin qui s’est déroulé il y a six mois. Un résultat que contestait l’opposition.
«La pétition (demandant l’annulation des résultats de la présidentielle) a été entièrement rejetée», a déclaré le juge Mohammed Garba à Abuja, ajoutant que les plaignants n’avaient pas réuni assez de preuves pour étayer leurs accusations de défaillances du système électronique.
Le candidat du Congrès de tous les Progressistes (APC), Muhammadu Buhari, a été déclaré vainqueur de la présidentielle de février dernier, avec 56% des voix contre 41% pour son principal opposant, Atiku Abubakar, du Parti Populaire Démocratique (PDP).
Le candidat malheureux avait dénoncé une « parodie d‘élection », entachée selon lui de nombreuses irrégularités et tricheries. Une requête avait été déposée en mars 2019 par l’opposition pour faire annuler les résultats, mais cette dernière décision de justice était attendue et n’a pas surpris au Nigeria. Le gouvernement de Buhari a déjà été formé et est entré en fonction le mois dernier.
A la Cour de Justice, Atiku Abubakar n‘était pas présent et était représenté par le président du PDP, Uche Secondus. Les observateurs locaux et ceux de l’Union européenne avaient souligné des problèmes «graves» avant, pendant et après dans l’organisation du vote (retards à l’ouverture des bureaux, intimidations d‘électeurs, destruction de matériel électoral), et dénombré au moins 53 morts dans des violences électorales.