La Commission électorale indépendante (CEI) du Botswana, a annoncé samedi avoir enregistré au total, quatre dossiers de candidature pour le poste de Chef de l’Etat, dans le cadre du scrutin législatif prévu pour le 23 octobre prochain.
Il s’agit des candidatures du président sortant Mokgweetsi Masisi, investi par le Parti démocratique du Botswana (BDP, au pouvoir), de Duma Boko de la Coalition pour le changement démocratique (UDC), de Ndaba Gaolatlhe de l’Alliance des progressistes (AP) et de Biggie Butale du Front patriotique du Botswana (BPF) récemment formé.
Ces dossiers ont tous été validés par le juge Terrence Rannowane, président de la Haute Cour de Gaborone, a précisé Osupile Maroba du service de presse de la CEI.
Au Botswana, l’élection du Chef de l’Etat suit une procédure particulière. Ce dernier n’est pas élu au suffrage universel, mais par le Parlement qui le choisit parmi les partis représentés à l’Assemblée nationale, laquelle compte 63 sièges.
Le président sortant, Mokgweetsi Masisi, a a accédé à la présidence de la République en avril 2018, alors qu’il était vice-président, en remplacement d’Ian Khama qui a dû quitter le pouvoir après dix années de règne, conformément à la constitution du Botswana.
Leurs relations se sont depuis rapidement dégradées, M. Masisi prénant systématiquement le contrepied de son prédécesseur, notamment sur des questions emblématiques comme l’environnement.
En mai dernier, Ian Khama a claqué la porte du BDP, formé son propre parti, et annoncé vouloir tout faire pour obtenir la défaite aux élections générales de Mokgweetsi Masisi, qu’il juge «très autocrate, très intolérant».