Les 19 candidats en lice pour l’élection présidentielle en Guinée-Bissau devraient prendre leur mal en patience à cause d’une grève de dix jours que les magistrats de la Cour suprême chargés d’examiner leurs dossiers de candidature, ont entamée ce jeudi.
Les magistrats grévistes avaient introduit un préavis de 15 jours, exigeant que des solutions soient trouvées au «problème d’attribution de véhicules aux juges conseillers, aux procureurs généraux et à leurs adjoints et l’amélioration des conditions de travail».
La séance plénière de la Cour suprême de justice prévue ce jeudi pour évaluer les dossiers de candidatures enregistrés pour le scrutin présidentiel a donc été ajournée, à cause de cette grève.
La Cour suprême a reçu 19 candidatures pour la prochaine élection présidentielle et dispose de 21 jours à compter d’hier jeudi, pour vérifier si elles répondent aux critères prévus par la loi.
Parmi les candidatures, huit sont indépendantes dont celles de l’ancien Premier ministre, Carlos Gomes Junior et du président sortant, José Mário Vaz. La sociologue Nancy Schwartz est également enregistrée sous la casquette d’indépendante, et est la seule femme dans la course à la présidence.
Les onze autres candidats sont investis et soutenus par des formations politiques, dont la première force politique du pays, le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, (PAIGC) qui est représentée par le candidat, Domingos Simoes Pereira.
Le chef de l’Etat Vaz a terminé son mandat de cinq ans le 23 juin dernier. Depuis lors, il est resté à la tête du pays mais a laissé la conduite des affaires au gouvernement, jusqu’à la tenue de la présidentielle.