Quatre principaux groupements de l’opposition comorienne ont signé ce jeudi, une résolution dans laquelle ils annoncent «ne pas pouvoir prendre part aux prochains scrutins législatifs» de 2020, faisant néanmoins état de certaines conditions pour leur participation.
L’opposition réclame notamment le vote de la diaspora et la garantie de scrutins «transparents, libres et démocratiques», rappelant que la présidentielle de mars avait été entachée de nombreuses fraudes.
Elle estime que le pouvoir du président Azali Assoumani est «illégitime», au vu de nombreuses fraudes qui ont émaillé sa réélection le 24 mars dernier.
Elle réclame alors que le gouvernement rétablisse l’Eta de droit, concrétise le vote de la diaspora et engage «un dialogue national sous les auspices de la communauté internationale» pour garantir «un scrutin transparent, libre et démocratique supervisé par des forces de sécurité extérieures» ; seules conditions pour qu’elle prenne part aux élections de 2020.
La diaspora comorienne est estimée à quelque 300.000 personnes rien qu’en France, l’ancienne puissance coloniale, alors que l’Union des Comores, archipel de l’océan Indien, abrite près de 800.000 habitants.
Un poids électoral non négligeable donc, dont l’opposition voudrait tirer parti, surtout que cette diaspora est fortement mobilisée contre «le régime dictatorial du président Azali».
En réponse à l’opposition, le chef de la Mouvance présidentielle, Ali Mliva Youssouf, fait savoir que le vote de la diaspora est pratiquement impossible, car «les mesures pour permettre sa participation ne sont pas encore en place».