Les pourparlers de paix entre le gouvernement soudanais et les rebelles des Etats soudanais du Darfour (ouest), du Sud-Kordofan (sud) et du Nil Bleu (sud-est) doivent reprendre ce lundi à Juba, la capitale sud-soudanaise en présence du Premier ministre soudanais, Abdallah Hamdok.
Sont attendus à la table des négociations, une délégation du gouvernement de Khartoum conduite par le Premier ministre ainsi que les rebelles des trois Etats soudanais.
Selon un accord de principe trouvé vendredi dernier entre le pouvoir de transition et les mouvements armés, ces pourparlers devraient s’étendre sur un mois, durant lequel des échanges distincts auront lieu, avec d’une part le Front révolutionnaire soudanais, une coalition qui regroupe trois mouvements armés du Darfour, du Sud-Kordofan et du Nil Bleu. Et d’autre part, avec le Mouvement de libération du Soudan dirigé par Abdelaziz el Helou.
Au cœur de ces discussions figurent «forcément» les questions sécuritaires qui s’annoncent plus complexes et «seront particulièrement difficiles à démêler» que les questions politiques ou économiques, selon un porte-parole du Front révolutionnaire soudanais.
Il y aura aussi l’épineuse question de l’intégration des membres des groupes armés dans l’armée nationale soudanaise, ce qui obligerait ces mouvements à déposer les armes.
La décision d’incorporer les milices des Forces de soutien rapide dans l’armée est déjà prise et les groupes armés s’attendent à la même considération en ce qui concerne leurs hommes.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, fraîchement couronné du prix Nobel de la paix 2019, le président ougandais Yoweri Museveni et le chef de l’Etat kenyan, Uhuru Kenyatta sont attendus à Juba, afin de «donner plus de poids aux pourparlers» de paix inter-soudanais, a annoncé Ateny Wek Ateny, porte-parole de la présidence sud-soudanaise.