Abidjan n’a rien à avoir avec l’arrestation manquée en Espagne de l’opposant et ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro, a annoncé ce mardi, le ministre ivoirien des Affaire étrangères, qui répondait aux allégations accusant le gouvernement d’être derrière ce «coup».
Samedi, Guillaume Soro avait révélé que dans la nuit du 07 au 08 octobre dernier, des policiers espagnols «armés de pistolets automatiques et de talkies-walkies» avaient fait irruption dans la chambre 521 de l’hôtel El Palace de Barcelone en Espagne, où il séjournait, prétextant exécuter un mandat émis par Interpol.
Lors d’une conférence de presse mardi, des députés de l’opposition ivoirienne proches de M. Soro se sont «indignés devant de tels traitements à l’égard d’une haute personnalité ivoirienne» et soupçonnent Abidjan d’avoir joué un rôle dans cette tentative d’interpellation. Ils ont alors réclamé des explications aux autorités ivoiriennes.
En réponse, le chef de la diplomatie ivoirienne soutient dans un communiqué, que son gouvernement «n’est en aucune manière impliqué dans cette tentative d’interpellation». Le texte indique en outre que l’Ambassadeur de la Côte d’Ivoire en Espagne, Jean Roger Kouadio Bouaffo, «n’a nullement été informé de la présence de M. Guillaume Soro sur le territoire espagnol».
Suite à cet «incident», Guillaume Soro a officiellement annoncé qu’il sera candidat à l’élection présidentielle de 2020. Il pourrait alors affronter son ex-allié, le président sortant Alassane Ouattara, qui n’exclut pas la possibilité de jouir de «sa» constitution revisitée, pour briguer un troisième mandat consécutif.