Le chef de l’Etat russe, Vladimir Poutine, présidera le 23 et 24 octobre prochains à Sotchi, le premier grand sommet Russie-Afrique, après une trentaine d’années de relations froides avec le continent noir.
Une trentaine de chef d’Etat africains sont annoncés à cette rencontre qui marquera un retour en force de la Russie en africain, un «continent à fort potentiel» où l’Europe, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont déjà une longueur d’avance.
«La Russie a beaucoup à offrir en terme de coopération mutuellement bénéfique pour les Etats africains», assure le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Les sujets politiques et économiques sont donc prévus ai menu de ce Forum de Sotchi, «tournant décisif de la Russie vers l’Afrique», avance Evguéni Korendiassov, ex-ambassadeur, aujourd’hui membre de l’Institut des études africaines de Moscou.
La Russie a entamé son rapprochement avec le continent noir depuis un moment, avec l’envoi, début 2018, d’armes et de dizaines de «conseillers militaires» en Centrafrique où la France a pourtant une forte présence. Moscou a par ailleurs signé plusieurs accords de coopération militaire, le dernier avec le Mali en juin.
En août dernier, le président russe recevait son homologue mozambicain, Filipe Nyusi. Avant lui, c’étaient le congolais Denis Sassou Nguesso et l’angolais João Lourenço, sans parler de l’égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui est quasiment un proche de Moscou.