L’ancien chef de file de l’opposition togolaise, Jean-Pierre Fabre, sera candidat à la magistrature suprême en 2020, après son investiture ce week-end à Lomé, par le congrès de son parti, l’Alliance nationale pour le Changement (ANC).
Cette candidature de Jean-Pierre Fabre, qui n’est pas une surprise, vient confirmer le clivage au sein de l’opposition togolaise, et éloigne davantage l’éventualité d’une candidature unique pour contrer un quatrième mandat du président sortant, Faure Gnassingbé.
«J’accepte d’être le porte-étendard pour bâtir avec vous un Togo réconcilié avec lui-même, un Togo libre, digne et prospère», a déclaré l’adversaire principal du président sortant, Faure Gnassingbé, lors de l’élection présidentielle de 2015 durant laquelle il est arrivé, officiellement, en seconde position avec 35,19% des voix. Il avait déjà échoué face au fils de Gnassingbé Eyadéma en 2010 (33,93%).
Pour cette nouvelle présidentielle qui se jouera en deux tours, le nouveau maire de la commune du Golfe 4 croit en ses chances pour «conduire le peuple togolais à la victoire au moment où notre pays, ruiné et meurtri par plusieurs décennies d’improvisations, de gabegies et de violation massive des droits humains, attend impatiemment de connaître le changement libérateur et refondateur», selon ses propres mots.
Le président sortant, Faure Gnassingbé n’a pas encore confirmé ses intentions pour 2020, mais son entourage le présente d’ores et déjà comme le «candidat naturel» du parti au pouvoir, l’Union pour la République (UNIR).
Le ministre togolais de la fonction publique, du travail et de la réforme administrative, Gilbert Bawara, avait même déclaré que ce serait «un crime» de ne pas présenter Faure Gnassingbé comme candidat d’UNIR en 2020.