La République démocratique du Congo (RDC) a finalement voté son projet de budget pour l’exercice 2020, après près d’un mois de discussions, un e budget qui s’élève à 16.895, 8 milliards de francs congolais (environ 10 milliards de dollars), soit un taux d’accroissement de 63,2% par rapport aux prévisions budgétaires de l’exercice 2019.
Selon le compte rendu dudit Conseil des ministres, ce projet loi de finances intègre des innovations, notamment l’instauration de la gratuité de l’enseignement primaire entamée à partir de 2019, la prise en compte progressive de la couverture santé universelle en vue de permettre l’accès de la population aux soins de santé, ou encore la mise en place des infrastructures financières et des marchés.
En attendant que ce projet loi de finances soit soumis au Parlement pour adoption définitive, il semble déjà faire l’unanimité au sein de la classe politique.
Christophe Lutundula Apala, élu de la plate-forme d’opposition ‘Ensemble pour le changement’, pense que dix milliards de dollars de budget, «c’est une bonne chose», mais il faut réaliser des réformes institutionnelles.
«Nous attendons le gouvernement plutôt sur le terrain des réformes pour maximiser les recettes et maîtriser la dépense publique», avant-t-il.
Il s’attend particulièrement à des «réformes concernant la lutte contre la corruption, contre l’impunité, les détournements, l’assainissement des régies financières, la transparence et la traçabilité des revenus miniers, pétroliers et du bois ».
A l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) du président Félix Tshisekedi, l’on salue aussi ce budget, mais on estime qu’il revient «au gouvernement de respecter certains éléments de production parce qu’au Congo, nous parlons beaucoup de la production sans la mettre en pratique».