La dissolution du gouvernement décrétée lundi par le président bissau-guinéen, José Mario Vaz est illégale, selon la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui maintient son soutien à l’équipe dirigée par le Premier ministre, Aristide Gomez.
Dans un communiqué publié ce mardi, la CEDEAO fait remarquer qu’à trois semaines du scrutin présidentiel, «rien ne justifie l’arrêt du processus électoral qui risque de plonger encore plus le pays dans le chaos».
La CEDEAO juge donc «illégal» le décret présidentiel portant la dissolution du gouvernement, et réitère «tout son soutien» à l’équipe du premier ministre limogé Aristide Gomez et engage ce dernier à poursuivre les préparatifs des élections présidentielles du 24 novembre prochain.
Lundi, José Mario Vaz avait limogé, «avec effet immédiat», son gouvernement quasiment «concocté» par la CEDEAO, dans ses efforts pour aider la Guinée Bissau à sortir d’une crise politique «élastique».
Le président disait avoir fait le constat d’une «grave crise politique qui empêche le fonctionnement normal des institutions de la République»¸ et jugé nécessaire de se défaire de cette équipe.
Hier mardi, il a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Faustino Imbali, ex-premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, qu’il a chargé de former un nouveau gouvernement.
Ce limogeage intervient au moment où le pays est sous tension, après la violente répression, samedi, d’une manifestation de l’opposition où au moins une personne a été tuée.
L’opposition réclame la révision totale du fichier électoral avant la tenue de la présidentielle, dont le premier tour est prévu pour le 24 novembre prochain.