L’Union Africaine (UA) et l’Organisation des Nations Unies (ONU) ont exprimé ce mercredi leur désapprobation de la dissolution par le président José Mario Vaz du gouvernement en Guinée-Bissau, lui infligeant un nouveau revers dans sa gestion de la crise politique dans son pays.
Dans un communiqué publié ce mercredi, l’UA a apporté son «soutien total» à la position exprimée mardi par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui a désavoué le dirigeant bissau-guinéen et maintenu son soutien au gouvernement limogé, conduit par le Premier ministre, Aristides Gomez.
Le président Vaz disait avoir fait le constat d’une «grave crise politique qui empêche le fonctionnement normal des institutions de la République», et jugé nécessaire de se défaire de son gouvernement don la formation est le fruit des recommandations de la CEDEAO pour sortir la Guinée-Bissau d’une longue crise politique.
Mardi dernier, José Mario Vaz a nommé un nouveau Premier ministre en la personne de Faustino Imbali, ex-premier ministre et ancien ministre des Affaires étrangères, qu’il a chargé de former un nouveau gouvernement.
Ce mercredi, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dit qu’il suit la situation en Guinée-Bissau «avec inquiétude», appelant «toutes les parties prenantes à se conformer aux décisions de la CEDEAO» sur la gouvernance du pays jusqu’à la présidentielle.
Pour l’heure, M. Vaz maintient ses positions, et la Guinée-Bissau compte aujourd’hui, deux chefs de gouvernement. C’est dans ce climat que l’on s’achemine vers les élections générales du 24 novembre prochain, et l’inquiétude plane sur ce calendrier, malgré l’assurance du chef de l’Etat.
Le week-end dernier, une manifestation de l’opposition pour réclamer l’assainissement du fichier électoral avait été violemment réprimée, faisant au moins un mort et des blessés.