Une délégation de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a achevé ce dimanche, une visite en Guinée-Bissau, à l’issue de laquelle elle a annoncé la tenue prochaine d’un sommet extraordinaire de la CEDEAO sur la crise politique dans ce pays.
Cette crise politique qui couvait déjà en Guinée-Bissau ces dernières années, a pris de l’ampleur fin octobre, lorsque le chef de l’Etat José Mario Vaz a décidé de dissoudre son gouvernement, le jugeant incapable de sortir le pays de sa crise.
Une décision désapprouvée par la communauté internationale, notamment l’organisation des Nations Unies (ONU), l’Union Africaine (UA) et la CEDEAO qui avait orchestré la formation de ce gouvernement, chargé notamment de gérer les affaires courantes et d’organiser les élections le 24 novembre, le mandat du président Vaz aillant expiré depuis cette date.
Dans sa déclaration dimanche soir, le ministre nigérien des Affaires étrangères, Kalla Ankourao qui a conduit la délégation de la CEDEAO à Bissau, a réaffirmé très clairement la position de l’organisation ouest-africaine, à savoir : son «soutien plein et entier au gouvernement (évincé) d’Aristides Gomes» et le caractère «illégal» du décret présidentiel qui a démis ce gouvernement.
Mais le président Vaz, décidé à ne pas se faire dicter sa conduite de l’extérieur, a nommé un nouveau premier ministre et formé un nouveau gouvernement. Le pays se retrouve ainsi avec deux gouvernements et deux premiers ministres, à quelques semaines des élections générales, dont la présidentielle.
Afin d’y trouver une solution, la CEDEAO se donne rendez-vous le 8 novembre prochain à Niamey, au Niger pour un sommet extraordinaire. «Le chef de l’État (José Vaz, ndr) sera à Niamey. Les chefs d’État lui donneront la primeur de leur décision finale», a déclaré Ankourao.