La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) commence à durcir le ton dans la crise en Guinée-Bissau, où le président José Mario Vaz demeure sourd à tous les rappels à l’ordre après la dissolution «illégale» de son gouvernement.
Ce mercredi, l’organisation sous régionale dont fait partie la Guinée-Bissau appelé le nouveau gouvernement dirigé par Faustino Fudut Imbali à «démissionner dans les 48 heures», sous peine d’être «sévèrement sanctionné».
La CEDEAO considère ce nouveau gouvernement «illégal», et réaffirme son total soutien à l’équipe sortante dirigée par Aristides Gomes, selon elle «légitime, parce qu’il a été élu par le peuple».
Le président Vaz a dissout le gouvernement d’Aristide Gomez fin octobre, le jugeant incapable de faire face à la crise politique dans lequel végète le pays. Plusieurs voix internationales sont levées contre cette décision, mais le dirigeant guinéen a continué dans sa logique, formant une nouvelle équipe exécutive. Le pays se retrouve donc avec deux gouvernement et deux premiers ministre, à quelques semaines des élections générales, dont la présidentielle.
Le CEDEAO tiendra ce 8 novembre, un sommet extraordinaire à Niamey au Niger, pour pencher sur cette crise guinéenne. «Le chef de l’État (José Vaz, ndr) sera à Niamey. Les chefs d’État lui donneront la primeur de leur décision finale», avait déclaré le ministre nigérien des Affaires étrangères, Kalla Ankourao qui a conduit une délégation de la CEDEAO à Bissau dimanche.
Hier, le Cap-Vert a déclaré qu’il «s’aligne parfaitement sur la position de la communauté internationale» et reconnaît le pouvoir exécutif d’Aristides Gomes en Guinée-Bissau, «comme seul légitime».