L’Assemblée nationale du Cameroun devrait être renouvelée l’année prochaine, selon un calendrier électoral annoncé dimanche par décret présidentiel, et qui prévoit la tenue d’élections législatives et municipales le 9 février 2020.
Les mandats des députés camerounais élus en 2013, avaient pris fin en 2018, mais le chef de l’Etat, Paul Biya, a décidé de les prolonger et les législatives ont été reportées à deux reprises.
Ces élections sont donc très attendues, et interviennent dans un contexte socio-politique et sécuritaire très tendu dans ce pays où une grave crise secoue les zones anglophones en plus des menaces d’attaques djihadistes de Boko Haram qui planent sur le pays.
En perte de popularité, le président Biya a tenté ces derniers temps de redorer son blason, notamment à l’international. Il a récemment ordonné la libération de son rival des élections de 2013, l’opposant Maurice Kamto, et organisé un «Grand dialogue national» début octobre, dans le cadre duquel un statut spécial pour les régions anglophones a été proposé.
Mais ces gestes d’apaisement, auxquels s’ajoute sans doute l’annonce de la date des prochaines élections législatives et municipales, n’ont toujours pas convaincu l’ensemble de la communauté internationale, notamment les Etats-Unis d’Amérique, qui ont plutôt durci le ton envers Yaoundé.
L’administration de Donald Trump a en effet suspendu de l’AGOA, un traitement commercial préférentiel pour les pays africains, dénonçant des «violations grossières et répétées des droits humains internationalement reconnus».