L’on votera pour le renouvellement de l’Assemblée nationale en Guinée Conakry a été ajourné au 16 février 2020, a annoncé hier mercredi dans un décret, le président Alpha Condé qui fait l’objet ces derniers temps, de vives contestations contre son projet de modifier la Constitution pour briguer un troisième mandat consécutif.
Le mandat des actuels députés a expiré depuis janvier dernier et la commission électorale s’était donnée en mai dernier, «un délai de 235 jours pour organiser les législatives, dans de bonnes conditions, entre fin novembre et début décembre 2019».
Avec le renvoi de ces législatives à février, les Guinéens auront éventuellement trois votes à faire en 2020. Ils pourraient en effet être appelés à se prononcer, via un référendum, sur l’éventualité d’un troisième mandat du président Alpha Condé, puis l’élection présidentielle d’octobre 2020.
«Ça fera beaucoup», déplore, l’ancien Premier ministre, Sidya Touré, qui préside l’Union des forces Républicaines, l’UFR. Mais certains n’y voient pas d’inconvénients, surtout «qu’on courrait derrière cette date depuis toujours».
La Guinée Conakry est le théâtre ces derniers temps, de vifs mouvements de contestation contre le projet de modification constitutionnelle du président Alpha Condé qui ne cache pas son ambition de briguer un troisième mandat consécutif. La répression violente de ces manifestations a occasionné des morts et plusieurs blessés parmi les civils.
Dans une déclaration ce mercredi, Amnesty International s’est alarmée de la situation des droits de l’homme dans le pays, et a demandé «au gouvernement du président Alpha Condé de mettre fin au règne de la peur et de la répression» en modifiant les lois sur l’usage de la force et en cessant de recourir à l’armée lors des manifestations.