La crise politique qui sévit en Guinée-Bissau, n’ébranle pas le calendrier de l’élection présidentielle à laquelle sont convies les électeurs le 24 novembre prochain, pour le choix de leur nouveau chef de l’Etat.
Ce mercredi, la Commission nationale électorale (CNE) a assuré que toutes les conditions techniques et financières sont réunies pour ce scrutin, après une visite de l’entrepôt du matériel électoral, en compagnie des représentants de tous les candidats à la présidentielle.
L’objectif de cette visite était de permettre aux représentants des douze candidats à l’élection de vérifier si leur modèle de bulletin est conforme avec celui qui a été imprimé, a expliqué le secrétaire exécutif adjoint de la CNE, Idrissa Djalo.
La campagne pour ce scrutin présidentiel était à son onzième jour ce mercredi. Les douze candidats, dont le président sortant, José Mario Vaz, sont visibles presque sur tout le territoire national, notamment dans les rues principales des zones urbaines.
La capitale Bissau, principale ville de concentration de l’électorat, a enregistré la plus grande propagande électorale.
Ces opérations de séductions se passent dans un climat plutôt apaisé, dans ce pays où la récente dissolution du gouvernement décidée par le président Vaz, fait encore débat tant au plan local qu’international.
Les médias d’Etat de la Guinée-Bissau, dont la chaîne de télévision, l’agence de presse et le journal Nô Pintcha, ont suspendu leurs activités de couverture de la campagne électorale ce mercredi en raison d’un manque de moyens financiers, ont annoncé les directeurs de ces organes.
Les responsables de ces médias ont déploré que le déplacement de la presse nationale pour la couverture de la campagne électorale soit prise en charge par les candidats à la présidentielle, ce qui «ne garantit pas l’impartialité de la presse», selon Indira Baldé, présidente du syndicat des journalistes de la Guinée-Bissau, appelant le gouvernement à «créer les conditions nécessaires à une couverture complète et impartiale» de la campagne électorale.