Le mouvement indépendantiste touareg (MNLA) malien tient son congrès de trois jours à Kidal, après celui que le HCUA, un autre mouvement armé, avait tenu fin octobre dernier dans cette même ville.
Durant son congrès, le MNLA devrait notamment discuter de l’accord de paix d’Alger dont il est signataire. Le MNLA est aussi membre de la Coordination de l’Azawad, la CMA, qui contrôle la ville de Kidal et qui est signataire de l’accord de paix d’Alger de 2015.
La non-application de cet accord sera au cœur dudit congrès dont l’objectif affiché est de «réorganiser les actions du mouvement pour qu’il soit en adéquation avec les réalités du moment».
Aujourd’hui, c’est difficile de voir le bout du tunnel avec un accord de paix qui peine à être respecté, une insécurité qui perdure et devient grandissante que ce soit à Kidal ou dans le centre du Mali.
Il y a un mois, dans le même contexte, le HCUA, groupe allié du MNLA, avait proposé une fusion de tous les mouvements armés du nord du Mali pour aller vers une plateforme politique commune.
La question aujourd’hui est de savoir si le MNLA va tirer les mêmes conclusions que le HCUA, d’ici la fin de son congrès, puisque depuis un moment, avec beaucoup de dissidents en son sein, il ne fait plus le poids.
Les ex-rebelles ont invité à leur congrès, des personnalités locales et étrangères dans une ville peinte aux couleurs du MNLA.