En Mauritanie, l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz s’est récemment plaint d’être écarté de la scène politique national, après son départ du pouvoir en juin dernier.
Lors d’un point de presse organisé vendredi à son domicile, en milieu de la nuit, l’ex-dirigeant a déclaré que le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR) «vit une crise profonde, il subit une action de sape, anticonstitutionnelle, dans l’illégalité absolue, de la part de gens qui ne sont même pas membres du parti, sur ordre du pouvoir».
Son entourage explique que cette conférence a été organisée à son domicile, car plusieurs hôtels ont refusé de l’accueillir. D’ailleurs, les médias officiels mauritaniens n’y ont pas assisté.
Le président Aziz a procédé en juin dernier à la première transition entre deux présidents élus dans ce vaste pays du Sahel secoué par de nombreux coups d’Etat de 1978 à 2008. Il avait choisi comme dauphin l’un de ses plus fidèles compagnons, l’ex-chef d’Etat-major Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, facilement élu avec le soutien de l’Union pour la République (UPR), parti fondé en 2009 par le président sortant.
Mais depuis sa prestation de serment le 1er août, M. Ghazouani a fait le ménage, limogeant l’ancienne garde présidentielle et ne conservant que six anciens ministres dans son gouvernement. Il a également mis la main sur l’UPR, dont l’immense majorité des députés s’est ralliée à lui.