Le président turc, Recep Tayyip Erdogan était en Tunisie ce 25 décembre pour une visite inopinée, consacrée essentiellement, à la situation en Libye voisine.
«Ce qui se passe en Libye peut aussi affecter les pays voisins, c’est pour cela que nous sommes venus en Tunisie», a déclaré le président turc lors d’une conférence de presse tenue en présence de son homologue tunisien, Kais Saied.
Il a formulé le vœu d’avoir un cessez-le-feu en Libye, et réaffirmé le soutien de son pays au gouvernement d’union nationale (GNA) conduit par Fayez el-Sarraj, en guerre contre les forces rebelles du maréchal Haftar.
Recep Tayyip Erdogan a également réaffirmé être prêt à envoyer des troupes en Libye si Ankara était sollicitée par le gouvernement de Fayez al Sarraj, basé à Tripoli.
Le 21 décembre, le Parlement turc avait d’ailleurs ratifié un accord de coopération militaire avec les autorités libyennes reconnues par les Nations Unies.
Tripoli avait demandé l’envoi d’une force d’intervention turque, alors que le président Erdogan se contente d’évoquer des «personnels» et un «renforcement du soutien militaire».
Dans un discours à Ankara ce jeudi, Erdogan a assuré que son pays soutiendra «par tous les moyens le gouvernement de Tripoli, qui résiste contre un général putschiste soutenu pour des pays arabes et européens».
Il a alors annoncé qu’une «motion pour l’envoi de soldats en Libye» sera soumise au parlement turc le 7 janvier prochain. «Nous pourrons ainsi répondre favorablement à l’invitation du gouvernement libyen légitime», de l’aider militairement, a ajouté Erdogan.