Le gouvernement togolais et l’opposition peinent toujours à accorder leurs violons sur l’organisation de l’élection présidentielle dont le premier tour est fixé au 22 février 2020, une mésentente qui a contraint le Comité d’Action pour le Renouveau (CAR) à suspendre sa participation au processus électoral.
Devant la presse en fin de semaine dernière, le parti de Me Yawovi Agboyibo dit avoir tiré «les leçons des processus électoraux passés émaillés de violences de tous ordres» et constate «les conditions désobligeantes dans lesquelles s’organise le scrutin présidentiel de 2020», sur la base de quoi, il a décidé de ne pas présenter de candidat à ce scrutin et de retirer tous ses représentants de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Le CAR, tout comme d’autres partis de l’opposition et la société civile, réclame l’arrêt du processus électoral en cours et qu’un dialogue «sincère» soit ouvert entre le gouvernement et toute la classe politique, afin de déterminer les conditions d’une élection vraiment inclusive et démocratique.
Le dépôt des candidatures pour ce scrutin prendra fin ce mercredi 8 janvier 2020, et le président sortant, Faure Gnassingbé que plusieurs de ses militants appellent à briguer un 4ème mandat consécutif, se fait toujours désirer.
Ce week-end, des rumeurs avaient circulé sur la tenue d’un congrès de son parti, l’Union pour la République (UNIR) à Kara, 420 Km au nord de la capitale, Lomé, et qui devrait aboutir en vain, à son investiture comme candidat.
Le chef d’Etat n’avait même pas quitté la capitale, selon des indiscrétions. Plus d’une dizaine de candidats potentiels se sont déjà annoncés pour ce scrutin qui se jouera pour la première fois à deux tours depuis 2002, et verra une première participation de la diaspora togolaise.