Au Togo, le bal des alliances et des soutiens a déjà commencé à l’approche de l’élection présidentielle prévue le 22 février prochain, et le candidat qui en profite le plus pour le moment, est le président sortant, Faure Essozimna Gnassingbé.
Gnassingbé, candidat de l’Union pour la République (UNIR) qui part largement favori, vient en effet de bénéficier du soutien de 18 députés indépendants à l’Assemblée nationale.
Le président Faure «demeure l’homme de la situation au regard de l’ensemble des composantes de la classe politique», jugent ces députés élus aux législatives de décembre 2018 qui avaient été boycottées par l’opposition.
Ils voient dans le dirigeant sortant, «l’expérience et la vision requises, la volonté politique et la détermination nécessaires pour consolider les acquis indéniables et relever les nombreux défis».
Comme eux, le Mouvement des Républicains Centristes (MRC) de l’opposant et député Abass Kaboua pense qu’«il vaut mieux traiter avec le sorcier qu’on connait bien et qui fait le moindre mal, que de traiter avec les vieux tortionnaires et pilleurs avides du pouvoir et qui de surcroît bénéficient des grâces de ceux contre qui ils sont en compétition», allusion faite à l’ex-premier ministre, Agbeyome Kodjo, désigné candidat unique de l’opposition.
Faure Gnassingbé qui compte briguer un quatrième quinquennat est également assuré du soutien du parti politique Bloc Alternatif Togolais pour une Innovation Républicaine (BATIR) qui compte «soutenir de façon ferme» la candidature du président sortant compte tenu des «réformes économiques» qu’il a enclenchées ces derniers temps et de son «engagement ferme» à les poursuivre «pour le bien-être des populations».
Le premier tour de ce scrutin est fixé au 22 février 2020. Si aucun candidat n’obtient une majorité nette, un second tour sera organisé. La diaspora togolaise prendra part pour la 1ere fois, au scrutin présidentiel.