Le gouvernement de Conakry a confirmé le décès de deux personnes ce lundi, lors d’une manifestation contre un nouveau mandat du président Alpha Condé.
Il s’agit de jeunes de 18 et 21 ans, tombés dans les heurts occasionnés par la violente répression de la manifestation organisée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), un collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile.
Le premier a «tué par balle au niveau de la tête», a indiqué une source hospitalière. Après ce décès, «des manifestants sont allés saccager les locaux du tribunal» de première instance, dit la même source. Le ministère de la Sécurité rapportera que ledit tribunal «a été incendié par des manifestants», qui «se sont également attaqués au siège du RPG», le parti au pouvoir.
Le second, un élève de classe terminale du nom de Mamadou Sow, a «été tué par une balle tirée par un agent des forces de l’ordre qui pourchassaient les jeunes» dans le quartier de Coza, dans la banlieue de Conakry, d’après le témoignage de son oncle.
Le ministère de la Sécurité a confirmé ces décès, et a annoncé l’ouverture d’une enquête pour fixer les responsabilités. Ces deux morts viennent s’ajouter à la vingtaine de civils et un gendarme tués depuis le début à la mi-octobre 2019 de la contestation, plusieurs fois durement réprimée.
Les organisateurs maintiennent les manifestations pour ce 14 janvier, malgré l’interdiction.