La campagne pour l’élection présidentielle du 22 février au Togo débutera ce jeudi 6 février à 00h, en attendant une opération de charme est déjà lancée sur les réseaux sociaux et autres canaux par les candidats pour préparer le terrain.
Le plus actif, est, sans surprise, le camp du président sortant, Faure Gnassingbé, candidat de l’Union pour la République (UNIR), dont la précampagne est assurée par diverses associations de soutien.
La stratégie est simple : utiliser des visuels pour résumer le bilan des 15 années du pouvoir de Gnassingbé, et mobiliser l’électorat en sa faveur pour le 22 février. Facebook, Whatsapp, Twitter ou encore Instagram sont mis à profit à cet effet.
A plan officiel, le président-candidat a choisi cette période de précampagne pour une série d’inaugurations et de lancement de travaux, assurée soit par lui-même, soit par ses ministres, majoritairement membres d’UNIR.
Côté opposition, c’est Agbéyomé Kodjo, le «candidat unique» choisi par la «Dynamique Mgr Kpodzro pour l’alternance», qui se distingue le plus, avec une forte présence sur les radios locales et sur la toile où les grands axes de son programme de société sont expliqués. Là aussi, la visibilité est entretenue par plusieurs mouvements de soutien.
Samedi dernier, le candidat Kodjo a été «officiellement investi de sa mission» de porteur de l’alternance au Togo, lors d’une messe catholique célébrée par l’archevêque de Lomé, Mgr Philipe Fanoko Kpodzro.
Jean-Pierre Fabre, l’ex-chef de fil de l’opposition qui devrait être, avec Agbéyomé Kodjo, les seuls adversaires de taille face au président Gnassingbé, a choisi cette période pour lancer une nouvelle offensive contre la candidature du président sortant. Mais peine perdue, puisqu’il a été débouté par la Cour Constitutionnelle.