La réforme de la Commission électorale nationale (CENI) réclamée par l’opposition en Tanzanie ne saurait être acceptée, a déclaré jeudi le premier ministre, Kassim Majaliwa.
Intervenant devant le parlement ce matin, le chef du gouvernement a estimé que «cette commission a été mise en place conformément à la Constitution qui consacre son indépendance. La commission est indépendante et ne souffre d’aucune ingérence dans son fonctionnement, ni de la part du Président de la République, ni d’aucun parti politique».
L’opposition avait récemment accusé cette commission d’être à la solde du gouvernement car ses membres sont nommés et révoqués par le chef de l’État.
«Le chef de la Commission nationale électorale et les autres commissaires sont nommés par le président de la République, John Magufuli, également président du CCM», le Chamacha Mapinduzi, parti au pouvoir, déplorait l’opposition.
Elle fait aussi remarquer que tous les commissaires de la CENI «sont des cadres du CCM et, même au niveau municipal, les élections sont supervisées par des responsables administratifs nommés par le même président de la République, qui ont pour mandat de proclamer la victoire des candidats du CCM».
La Constitution tanzanienne prévoit que le résultat de l’élection présidentielle, une fois proclamé par la commission électorale, ne peut pas être contesté devant un tribunal, d’où l’importance de cet organe.