Le Conseil de sécurité des Nations Unies élira en juin prochain, cinq de ses dix membres non permanents, dont un siège revient statutairement à l’Afrique auquel postule Djibouti qui déplore la candidature «inattendue» du Kenya.
Selon la tradition de rotation régionale adoptée par l’Union africaine (UA), c’est au tour de l’Afrique de l’Est de postuler pour le siège de membre non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU.
Dans ce contexte, Djibouti «conteste formellement le processus mené au sein de l’Union africaine qui a abouti à la candidature concurrente du Kenya. Ce processus s’est déroulé en contravention des règles et des traditions de l’organisation», soutient le gouvernement djiboutien.
En effet, le pays du président Ismaïl Omar Guelleh explique que selon les textes, en cas de candidatures multiples ou d’absence de consensus, «les États sont départagés selon deux principes : celui de la dernière rotation et celui de la fréquence».
Et dans les deux cas de figure, la candidature de Djibouti aurait dû s’imposer, puisque ce pays a servi au Conseil de sécurité pour la dernière fois en 1993-1994 et le Kenya en 1997-1998. En outre, Djibouti n’a servi qu’un seul mandat dans toute son histoire (1993-1994) et le Kenya deux mandats (1977-1978 et 1997-1998).
Cet Etat côtier réclame donc «avec fermeté que les règles adoptées démocratiquement entre les États de l’Union africaine s’appliquent à tous» et entend défendre et promouvoir sa candidature jusqu’au vote devant l’Assemblée générale des Nations Unies, en juin 2020.