La Communauté économique des Afrique de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) aurait renoncé à l’envoi d’une mission en Guinée Conakry où la tension monte à l’approche du référendum constitutionnel du 1er mars, selon des révélations de Radio France internationale (RFI).
Selon le média français qui cite des «sources haut placées», une mission de la CEDEAO, conduite par le président nigérien Mahamadou Issoufou, devait se rendre à Conakry ce vendredi 28 février 2020.
Mais le chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé se serait opposé à la venue de cette délégation de haut niveau comprenant outre le dirigeant nigérien, ses homologues nigérian, Muhammadu Buhari, ghanéen Nana, Akufo Ado et Burkinabè, Roch Christian Kaboré.
Selon les sources évoquées par RFI, la CEDEAO est assez préoccupée par la situation en Guinée Conakry, et voudrait peser de son poids, comme en Guinée Bissau, pour faire respecter la Constitution et mettre en échec toute tentative de remise en cause des textes fondamentaux d’un pays membre.
Un double scrutin, législative et référendum constitutionnel, est prévu dans le pays le 1er mars 2020, malgré les nombreuses contestations contre le projet de réforme constitutionnel d’Alpha Condé.
Lundi dernier, l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) a décidé de suspendre sa participation à ce processus électoral, évoquant des divergences qui entourent le fichier électoral.